Nous les avons appelés Algonquins, mais ils préfèrent maintenant être connus sous le nom de nation Anishinabe.
Ils occupaient la majeure partie du bassin versant de la rivière des Outaouais (Adawe dans la langue algonquine), qui était en effet au cœur de leur territoire. Historiquement, leur langue – l’anishinabemowin – était largement utilisée. Les premiers signes d’occupation humaine dans notre région semblent remonter à environ 6 000 ans, où des preuves de la présence de chasseurs/cueilleurs ont été découvertes. Ce n’est pas surprenant étant donné que l’immense calotte de glace, de plus d’un kilomètre d’épaisseur, qui recouvrait la vallée de l’Outaouais n’a commencé à reculer que depuis environ 15 000 ans.
Le premier contact des Algonquins de la rivière des Outaouais avec les Européens a eu lieu le 4 juin 1613, lorsque Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québec, s’est rendu dans la région, jusqu’à Ottawa où il découvrit ce qu’il appela le « Sault de la Chaudière », un nom qui s’applique toujours aux célèbres rapides entre les villes d’Ottawa et de Gatineau. À cette époque, les Algonquins, ainsi que les Hurons, étaient des alliés des Français.
Cependant, au cours de ce siècle (17e), la population algonquine a été considérablement affectée par les maladies apportées par les Européens, en particulier la variole, et également par les guerres continues avec leur principal ennemi, les Iroquois. Les combats ont pris fin après la signature de la Grande Paix de Montréal en 1701, signé avec 39 nations. Ce traité a mis fin à ces guerres entre les différentes nations ainsi qu’avec l’établissement français de la Nouvelle-France, et s’est avéré être un accord durable.
Jusqu’à la conquête britannique en 1759, les Français ont exercé une énorme influence et occupé de plus en plus de terres avec des arrivants venant de la mère-patrie. Des seigneuries ont été établies le long du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais. La Seigneurie d’Argenteuil, qui couvrait très approximativement une zone entre la rivière des Outaouais – Baie de Carillon – et la rivière du Nord à Lachute, a été accordée par le gouverneur de la Nouvelle-France de l’époque, Louis de Buade, comte de Frontenac, à Charles-Joseph d’Ailleboust des Musseaux, qui possédait un château à Argenteuil-sur-Armançon en France (Bourgogne) et a nommé la seigneurie d’après cet endroit.
Sur 12 607 Algonquins, environ 6 000 habitent les 9 communautés de la nation. Sept des communautés algonquines se trouvent en Abitibi-Témiscamingue, plus précisément à Hunter’s Point, à Kebaowek, à Lac-Simon, à Kitcisakik, à Pikogan, à Timiskaming et à Winneway. Les deux autres, Lac-Rapide et Kitigan Zibi, sont situées dans la région de l’Outaouais.
Voici la liste des principales sources utilisées pour préparer cet article.
L’histoire des Algonquins dans le bassin
hydrographique de la rivière des Outaouais
Toute une recherche exhaustive à ce que lis. Très instructif!
Joan Payette
Très intéressant, merci Jacques