Oui, on a trouvé des vivipares chinoises dans nos lacs. Mais ils ne posent pas aujourd’hui de problèmes sérieux . Voici pourquoi.

Avant de répondre à la question, une mise en contexte s’impose.

Début juillet, on nous a signalé la présence d’escargots au lac Black, fort probablement des vivipares chinoises. Pour en avoir le cœur net, nous avons fait appel à une biologiste de la MRC d’Argenteuil pour nous assurer qu’il s’agissait bien de vivipares chinoises, une espèce de mollusques exotiques et envahissants.

Cette confirmation obtenue, des vérifications dans les trois autres lacs de Dunany y ont révélé leur présence.

On en a recensé dans plusieurs sites, près des rives où l’eau est peu profonde et tranquille. Des témoignages nous confirment qu’elles sont dans nos lacs depuis plusieurs décennies. D’ailleurs, lors de l’assemblée générale annuelle du 28 juillet, presque tous les membres présents disaient en avoir toujours vu dans leur lac.

Alors, pourquoi ces ces escargots sont-ils peu envahissants dans notre environnement?

Ces vivipares se développent là ou l’eau est tranquille et peu profonde. Or, comme la profondeur moyenne de nos lacs va de 5 à 10 mètres, la superficie de nos lacs disponible pour les vivipares est très limitée.

De plus, des morceaux de coquilles observés à certains endroits montrent qu’elles font la joie de plusieurs prédateurs tels que les hérons et les loutres qui s’en délectent.

Bref, nos lacs semblent s’être adaptés à la présence de ces vivipares si bien qu’elles ne constituent pas un enjeu comme cela peut souvent être le cas dans les nombreux lacs peu profonds (moyenne de moins de 2 mètres) généralement créés par la mise-en-place de barrages.

Néanmoins, l’Association assurera une vigilance constante pour nous assurer que la situation ne se dégrade pas..

On trouve maintenant ces escargots dans des certaines de lacs au Québec, comme ailleurs au Canada. Ce n’est guère surprenant sachant qu’ils ont été importés en grande quantité comme efficaces nettoyeurs d’aquariums. Puis, en 1940, en Ontario, on a délibérément ensemencé le lac Érié, peu profond, avec ces escargots,, pour alimenter des poissons. Il n’en fallait pas plus pour contaminer le St-Laurent.

Si vous avez lu mon dernier rapport sur l’état de nos lacs, vous savez qu’ils sont en bonne santé. Vous vous souviendrez peut-être que les résultats du lac Boyd étaient intrigants. Or, nous avons reçu les résultats du prélèvement de juin 2024 – le premier de trois – où tous les lacs, incluant Boyd, affichent des taux de phosphore qui les situent confortablement dans la catégorie oligotrophe (très bon) .

Vos questions et commentaires sont toujours bienvenus.

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