L’homme chargé de cette mission était Charles-Joseph d’Ailleboust des Museaux, propriétaire d’un chateau en Bourgpogne, plus spécifiquement à Argenteuil-sur-Armaçon. Il étais aussi – et çà aide – garde du corps et neveu du roi Soleil Louis XIV. En 1680, le roi lui a octroyé la Seigneurie d’Argenteuil, un territoire de quelque 54 000 acres situé entre les rivières des Outaouais et du Nord qu’il devait développer. Mais il n’y mit jamais le pied. Son fils Pierre l’a rachetée en 1697 et c’est sa femme Marie-Louise qui y construisit le manoir seigneurial. Mais en 1740 seulement cinq familles françaises avaient choisi de s’y établir.
Au début du siècle, les français s’étaient alliés aux tribus locales: algonquins, micmacs, hurons et autres, qui furent progressivement exterminées par leur ennemi de toujours: les iroquois. Les guerres ne prirent fin qu’à la signature de la Grande Paix de Montréal de 1701 entre les français et leurs alliés autochtones et les tribus iroquoises.
Bref, ce ne sont pas les français qui ont développé Argenteuil.
La seigneurie a par la suite changé de mains à plusieurs reprises. En 1793, le major Patrick Murray, commandant du Fort de Détroit, s’est est porté acquéreur. Puis, James Murray en 1803, et ensuite Sir John Johnson qui encouragea fortement les américains loyalistes à venir s’y établir. C’est ainsi que des citoyens du Massachusetts d’origine écossaise et fidèles à la Couronne d’Angleterre vinrent développer la seigneurie. D’abord St-André où ils construisirent le premier moulin à papier du Canada, puis à Carillon et à Lachute.
Ces américains ont été suivis pas des immigrants des iles britanniques: d’abord des écossais puis des irlandais. Ils devinrent ainsi le noyau du développement de ce qui était encore la seigneurie d’Argenteuil. C’est en 1854 que la province de Québec a officiellement aboli le régime seigneurial.
On peut donc affirmer que les grands développeurs d’Argenteuil furent principalement des américains.
La seigneurie est certes une histoire du passé mais le comte d’Argenteuil est toujours bien portant. Il s’appelle Alain Chebroux et vit évidemment en France. Il a construit un fort intéressant site web que vous voudrez consulter si ce texte vous a mis en appétit. Comme vous vous en doutez, c’est là que j’ai puisé la majorité des informations que je partage avec vous aujourd’hui.
J’apprécie beaucoup votre témoignage et espère que nos chemins se croiseront bientôt.
Bonjour.
Merci de vous être ainsi intéressés aux éléments de mes sites.
Votre article est remarquablement écrit.
A la disposition des adhérents de votre communauté si sympathique, implantée dans cette si belle nature.
Cordialement.
Alain
Texte et références super-intéressants.
Merci
François Côté
Merci Jacques pour ce morceau d’histoire de ce coin de pays que nous aimons tous tant, été comme hiver. Bonne année à vous deux.
Amitiés
Daniel